vendredi 16 septembre 2011

Cette France multiculturelle qu'on a tué

Le multiculturalisme c'est quoi ?


Boubous, chèches, Arabes, Noirs, Chinois....en France des quartiers entiers se développent marqués par une empreinte culturelle forte venue de pays étrangers, avec des pratiques en marge des usages et coutumes Françaises, voire parfois même illégales comme voile islamique, égorgement rituel des moutons, mariages forcés, excision, atteinte à la liberté de culte, aux droits des femmes....

Voici les faits de sociétés qui marquent dans les médias ce multiculturalisme présenté comme une évolution inéluctable de la société française du fait de l'arrivée de populations immigrées d'Afrique et d'Asie avec leur culture.
Ce phénomène se développe principalement dans les grandes villes, et plus particulièrement en région parisienne faute ailleurs d'une activité économique suffisamment dynamique pour attirer la main d’œuvre.

Pourtant le multiculturalisme en France n'est pas une nouveauté, loin de là.

La France est riche depuis son origine de cultures différentes issues des régions qui la composent, et d'autant de langues.

Breton, Corse, Basque, Alsacien, Occitan, la France est riche d'une diversité linguistique qui lui ont valu jusqu'au prix Nobel de littérature en 1904 avec Frédéric Mistral, le Félibrige qui rédigea son œuvre en Provençal.

Cette révélation du particularisme régional qui enrichit la nation s'est pourtant retrouvé en un siècle reléguée au rang de folklore, avili en provincialisme gauche.

Les langues de France autre que le Français plus parlées et peu enseignées sont de simples options, et encore quand l'administration a la bienveillance de lâcher une poignée de postes de professeurs.

Car la revendication régionaliste, sans même parler de séparation indépendantiste, ni même autonomiste, a été déclarée ennemie de la construction nationale. Et les provinces de France petit à petit éliminées au profit d'un centralisme parisien économique et culturel.Trop communautariste ?

C'est ce que soutient Gilles Martin - Chauffier, écrivain et rédacteur en chef à Paris Match, auteur de Paris en Temps de Paix (ed. Grasset).

Critique des dérives communautarisme avec beaucoup d'à propos, il se commet malheureusement dans une vision du multiculturalisme parisianiste et étriquée.

Gwenn ha Du


Le drapeau breton Gwenn ha Du (Blanc et Noir) est présenté comme symbolique du "communautarisme Breton" selon l'auteur qu'il renvoie dos à dos au drapeau Algérien comme son pendant pour les personnes d'origine Algérienne.

Or si l'Algérie est une nation étrangère à la France, qui n'a aucune appartenance à la France et s'est même constitué en tant qu'état en se séparant de la France, la Bretagne est depuis cinq siècle une partie de la France.

Elle en fait partie et nourrit sa culture en tant qu'élément de son identité, source indigène et consubstantielle de la nation. Le multiculturalisme Français est celui des indigènes, forgé à travers les siècle de vivre ensemble et à qui il faudrait substituer un multiculturalisme allogène.

A Gilles Martin-Chauffier je ferais remarquer ceci : Agiter le drapeau Algérien c'est supporter l’Algérie, agiter le Gwenn ha Du c'est supporter la France.


lundi 20 juin 2011

Le vieil indigne

C'est paré des oripeaux d'un passé glorieux de résistant que Stéphane Hessel cherche à éviter la contradiction à sa leçon de morale, car comme nombre d'indignés il a l'indignation sélective.

Dix malheureuses feuilles dans la lignée des appels d' "intellectuels" comme s'autoproclament pompeusement ceux qui ne trouvent que l'écho d'une presse complaisante en l'absence d'une réelle adhésion populaire, faute d'être historiquement visionnaires.

L'apparatchik

L’égrènement de son CV d'apparatchik y figure en bonne place : résistant, compagnon de De Gaulle à Londres en 1941, membre du haut conseil de la résistance et à ce titre à l'origine de la sécurité sociale, de la retraite et de la presse indépendante (sic); co-rédacteur de la déclaration universelle des droits de l'homme à l'ONU au coté de "René Cassin commissaire national à la justice et à l'éducation du gouvernement de la France libre à Londres en 1941 et prix Nobel de la paix en 1968 (sic)", et enfin secrétaire à l'ONU.
Ainsi s'énumèrent ses titres et qualités comme les médailles et décorations s'alignent sur les uniformes des maréchaux soviétiques au défilé du 1er octobre.

Avec le Hamas à Gaza

Son indignation Hessel la porte surtout sur le conflit Israelo-Palestinien, notamment à Gaza, mais pas contre le Hamas dont il doute de l'implication dans les tirs de roquettes sur les villes d'Israel. D'après lui le Hamas n'y aurait pas intérêt, les auteurs sont à rechercher du coté de Gazaouis exaspérés !
Pour bien préciser le sujet, ces roquettes sont des engins qui font environ 1,50 m pour 30kg dont 2.400 furent tirés vers Israel depuis Gaza pendant le 1er semestre 2008. Après la signature d'un accord avec le Hamas à partir du 20 juin 2008 ce ne sont plus que quelques roquettes chaque mois qui sont tirées depuis Gaza, preuve que l'organisation Palestinienne sait être très efficace contrairement à ce que semble penser S. Hessel sans doute très mal informé.

Le juge

Poursuivant sa diatribe anti Israélienne Hessel s'appuie sur le rapport Goldstone accusant Israel de crimes de guerre. Or depuis, Goldstone est revenu sur les conclusions de son rapport dans une article du Washington Post en avril cette année.
Richard Goldstone reconnait avoir un peu trop vite accusé Israel faute d'avoir pris le temps d'étudier précisément les différents cas et ainsi d'avoir participé d'une justice expéditive. Hessel lui n’en poursuit pas moins son indignation tout ausi sélective qu'expéditive.
Rappelons que Hessel a appelé en 2010 au boycott des produits Israéliens, en cosignat un appel en compagnie de Olivier Besancenot, Marie-George Buffet, Eva Joly, Daniel Cohn-Bendit, ou Cécile Duflot.
La répression en Syrie ou contre les Coptes en Egypte soulève chez eux bien moins d'indignation.

Vieux et...


Mandéla et Luther King sont ensuite cités histoire de donner un peu de contenance à ce texte sans consistance.
Et de terminer par une postface magistrale : son age !
Un paraphe qui vient comme une dernière confirmation du manque de fraicheur de l'énoncé, une épitaphe.


samedi 18 juin 2011

Alain Finkielkraut : le politiquement correct

La philosophie qui ne nous laisse pas libre de voir ce que nous voyons


Dans l'émission Semaine critique de Franz Olivier Giesbert du 04 mars 2011, définition par Alain Finkielkraut du "Politiquement correct" (transcription) :
Il y a quelques jours, nous avons assisté, ou nous avons pu assister à la cérémonie des Césars. Et vous vous souvenez, Xavier Beauvois a reçu le César du meilleur film pour Des Hommes et des Dieux. Il est venu sur scène, il a fait une allocution.
A la fin de son allocution il a voulu tirer la leçon, donner la leçon de son film, en quelques mots il a dit : "C'est un film qui dit qu'il ne faut pas avoir peur des autres, qu'il faut se parler; c'est un message de tolérance, de liberté, d'égalité et de fraternité".
Xavier Beauvois est à ce point imprégné du pathos ambiant qu'il ne voit pas ce qu'il montre. Parce que, ce qu'il montre c'est quoi ? C'est l'échec du dialogue face à un fanatisme implacable.

Une fin de non percevoir


Et c'est le politiquement correct : La philosophie qui ne nous laisse pas libre de voir ce que nous voyons. Ce n'est pas simplement une opinion dominante, c'est beaucoup plus gravement une perception obligatoire, une fin de non percevoir adressée à toutes les réalités, tous les événements qui pourraient si vous voulez "attiser les craintes", "faire le jeu du front national", "désespérer les banlieues", "stigmatiser encore plus ceux qui sont déjà victimes de stigmatisation".
Ce sont les meilleurs intensions au service du mensonge.

Si vous me permettez, je voudrais essayer d'aller à travers cela à la racine du politiquement correct, précisément en vous relatant une anecdote intellectuelle : c'est la soutenance de thèse de Julien Freund dans les années 60.
Julien Freund c'est un résistant, philosophe, disciple de Carl Schmitt. Carl Schmitt pense que la relation ami-ennemi définit le politique et qu'elle est indépassable.
Il a face à lui au jury de thèse, Jean Hyppolite, un hegelien pour qui cette idée est insupportable, parce que justement toutes les oppositions doivent pouvoir être dépassées, il dit : "si vous avez raison il ne me reste plus qu'à cultiver mon jardin".
Réponse de Julien Freund : "Vous croyez que c'est vous qui désignez l'ennemi, comme tous les pacifistes, du moment que nous ne voulons pas d'ennemi nous n'en n'avons pas raisonnez vous. Or c'est l'ennemi qui vous désigne, et s'il veut que vous soyez son ennemi, vous pouvez lui faire les plus belles protestations d'amitié, du moment qu'il veut que vous soyez ennemi vous l'êtes et il vous empêchera même de cultiver votre jardin."
Le politiquement correct pense que nous n'avons pas d'ennemi, que l'Europe post hitlérienne, post coloniale est son seul ennemi, qu'elle doit maintenir une vigilance constante contre ses mauvais démons, mais que pour le reste il n'y a pas à se faire de soucis, le mal si le mal existe il vient toujours de nous.

Un des invités de l'émission Fabrice d'Almeida l'interpelle : "Alain Finkielkraut, vous avez justement une grande qualité c'est que vous parlez avec vos adversaires, vos ennemis, justement vous entendant faire cette tirade, quel est l'enemi d'Alain Finkielkraut aujourd'hui ? Quel est l'adversaire avec qui vous voulez discuter ?"
A. Finkielkraut : "Tous...tous..."


mardi 17 mai 2011

Ligne de fracture

Le candidat préféré


Il était le candidat préféré des Français.

Mais l'affaire DSK suite à la plainte déposée par une femme de chambre afro-américaine du Sofitel de New York le week-end dernier a révélé des maux qui minent profondément la société Française dans son ensemble.

D'abord abasourdie par l'annonce des faits contenu dans la plainte : hésitant entre machination pouvant viser le futur candidat à l'élection présidentielle française ou bien le directeur du FMI, et un moment d'égarement si peu comptible avec ces charges prestigieuses qu'il apparait incroyable.

Ensuite les réactions se sont faites plus vives, pensant à ce qu'endurait la victime de cette affaire, la pauvre DSK.

Au secours d'une victime...mais laquelle ?


Oui, encore plus incroyable que les faits eux mêmes, voilà que se reproduit un mauvais remake de l'affaire Polanski : un homme au dessus de tout soupçons qui se serait conduit comme une ordure, un délinquant sexuel ordinaire, déchargeant sa violence sans plus de considération pour sa victime qu'il se torcherait sur un paillasson; c'est lui la victime objet de compassion.

La France de ceux qui ont la parole le supporte dans son épreuve, s’apitoie, se sent meurtrie voyant son air dépité face aux photographes et ses bras qu'on devine menottés dans son dos.
L'ex garde des sceaux Robert Badinter "bouleversé et indigné" parle de"l'accusatrice" et du "présumé innocent".
Pas de victime dans sa vision de la justice.


«Répugnant ! » c'est ce qu'exprime le philosophe Bernard-Henri Lévi, non pas sur les faits de viols mais ce qu'il qualifie d' «hypocrisie» et de «tartufferie» de la justice américaine du sort qu'elle fait subir à un grand .
Et affirmant que cette réalité lui «saute au visage aujourd'hui », c'est sous le rictus d'un clown sinistre qu'elle apparait.

Car oui s'il est présumé innocent, faut-il encore rappeler que c'est bien celle qui l'accuse la présumée victime.

La justice du Roy

La justice en France supporte cette idée qui fait des détenus des victimes, victimes d'une injustice sociale qui les a menés sur le chemin de la révolte et de la délinquance comme en leur temps Mandrin ou Louise Michel, quand les dirigeants de la France étaient roi où empereur.
Un prévenu a droit à son avocat, pas le plaignant; le prévenu est présumé innocent et des droits spécifiques préservent son image, pas le plaignant.
Comme si la justice de la république était le fait du prince et pour compenser elle accorde dans les faits plus de droits à l'accusé qu'à la victime.
Et face à la justice américaine qui traite le puissant comme le plus modeste, de Bill Clinton à Bernard Madoff, le philosophe Lévy s'emporte " Tout le monde n'est pas tout le monde ", maitre Badinter épilogue sur une démarche" électoralement payante" comme pour rappeler qu'à coté du peuple les puissants auraient droits à d'autres égards, ces privilèges que la république a jadis abolis.

Germinal en France au XXIè siècle

Le sommet de l'inimaginable a pourtant été allègrement franchi bien avant cette lamentable affaire.
En Février 2007, Tristane Banon, journaliste et fille d'une élue socialiste, raconte dans une émision de Thierry Ardisson comment Dominique Strauss Kahn a tenté de la violer au cours d'une interview organisée en guet-appends.
Dans cette épisode tout le poids de conventions sociales rigides semblant sorties du XIXè siècle semble figer les esprits, que ce soit la victime qui est contrainte d'accepter ce qu'elle a subit en souriant malgré la meurtrissure, sa mère qui l'a dissuadée de porter plainte contre un puisant, et surtout tous ceux qui sachant cela n'y ont pas plus trouver à redire, que ce soit sur le plateau de l'émission mais surtout dans le monde médiatique et politique qui ne s'émeut même pas qu'une personne de la stature de l'ex ministre des finance se comporte comme un pointeur de cité.

Un naufrage sociétal en public qui a conduit Dominique Strauss Kahn au FMi et à la prison de Rikers Island.

Naufrage d'un système Français sans valeurs

Fustigeant le système judiciaire américain, Robert Badinter dit voir dans ces évènements la "défaillance d'un système entier", incapable d'y discerner sa propre déchéance avec celle de Dominique Strauss-Kahn, celle du système de valeur des socialistes et plus largement d'une société française en quête d'une justice qu'elle est incapable de trouver faute d'avoir su identifier qui sont les coupables et les victimes.

mercredi 4 mai 2011

Quotas, le scandale ? A l'institut national du football à Clairefontaine : 4 internationaux A français, 26 internationaux étrangers.

Blanc: le coach

Les faits sont limpides, à l'annonce de statistiques sur les derniers résultats de l'Institut national du football à Clairefontaine : 4 internationaux A français (sélectionnés en équipe de France), 26 internationaux étrangers; il réagit:
«Ça me choque; Ce qui se passe dans le football actuellement, ça me dérange beaucoup. A mon avis, il faut essayer de l'éradiquer. Et ça n'a aucune connotation raciste ou quoi que ce soit. Quand les gens portent les maillots de l'équipe nationale des 16 ans, 17 ans, 18 ans, 19 ans, 20 ans, Espoirs, et qu'après ils vont aller jouer dans des équipes nord-africaines ou africaines, ça me dérange énormément. Ça, il faut quand même le limiter. Je dis pas qu'on va l'éradiquer mais le limiter dans ces pôles-là...
Ce n'est pas les gens de couleur qui me posent un problème, ce n'est pas les nord-africains. Moi je n'ai aucun problème avec eux.
Mais le problème, c'est que ces gens-là doivent se déterminer et essayer qu'on les aide à se déterminer. S'il n'y a - et je parle crûment - que des blacks dans les pôles (de jeunes, ndlr) et que ces blacks-là se sentent français et veulent jouer en équipe de France, cela me va très bien.
On ne veut pas éliminer les étrangers, pas du tout, mais faire en sorte que les pôles Espoirs ou les pôles de la DTN testent sur des critères mieux définis pour pouvoir attirer d'autres personnes, parce que si on a toujours les mêmes critères, y aura toujours les mêmes personnes. Et plus ça va, plus ça va être encore davantage. Parce que je suis sur les terrains tous les samedis, je vois quelques centres de formation: on a l'impression qu'on forme vraiment le même prototype de joueurs: grands, costauds, puissants. Qu'est-ce qu'il y a actuellement comme grands, costauds, puissants ? Les blacks. Et c'est comme ça. C'est un fait actuel. Dieu sait que dans les centres de formation, dans les écoles de football, ben y en a beaucoup. Je crois qu'il faut recentrer, surtout pour des garçons de 13-14 ans, 12-13 ans, avoir d'autres critères, modifiés avec notre propre culture. Je vais vous citer les Espagnols: ils n'ont pas ces problèmes-là. Ils ont des critères de jeu qui sont très précis, à 12-13 ans.
Les clubs ils auront toujours leurs critères de sélection. Ça tu pourras pas... Même si en formant des éducateurs, tu vas pouvoir peut-être à la longue changer un petit peu les choses, ou influencer un peu. Mais c'est surtout dans les pôles qu'il faut avoir ces critères-là.
En ce moment tu n'as pas le choix puisque tu as toujours le même stéréotype de joueurs, tu exagères. Je vois les centres de formation, je les vois de Bordeaux, des cités, et tu as toujours le même stéréotype de joueurs, je suis désolé ! Tu vas aller au centre de formation de Bordeaux, tu vas prendre les joueurs, mais des petits bons joueurs, tu n'en auras pas. Donc il faut inciter.»

Thuram: Appelez moi Malcolm

Thuram le leader racial qui aime à déambuler grimé en Malcolm X comme s'en offusque Patrice Evra, s'étonne sur France2 que le phénomène de bi-nationaux se focalise sur les noirs alors qu'il concerne des Franco-Péruviens, Franco-Portugais ou Franco-Italiens. Pirouette sans réel fondement sans aucun exemple concret face à la masse des joueurs africains concernés.
Avec Pascal Blanchard dont le message très politisé passe sous le couvert d'un travail d'historien en butte avec la colonisation, il a a cosigné un "appel à une République multiculturelle et post-raciale" qui semble quelque peut contradictoire avec les propos qu'il a tenu dans Libération du 30 septembre 2007 ou il se dit opposé aux quotas. Parmi les mesures proposées, des statistiques sur l'accès à l'emploi ou au logement, un bonus / malus des aides publiques lié au respect de la "diversité". Le terme quota transpire tellement qu'il est inutile de le mentionner.

Noah : la marionette

Yannick Noah n'a pas entendu ce qu'a dit Laurent Blanc, normal il n'était pas là. Alors que sait il ? Pas grand chose sinon ce que lui lancent les gens de Médiapart ou ce qu'a pu dire le "frère" Thuram en rogne.
Laurent Blanc a parlé voici ce qu'a compris Noah :« Laurent Blanc dit : les Blacks ils courent plus vite, parce qu’ils sont plus costauds. Mais ça ne veut rien dire ! C’est troublant. C’est vraiment troublant. Je suis persuadé que si je me retrouve à une table avec Laurent et qu’on a une conversation, en dix minutes il change d’avis. Pour moi, c’est de l’ignorance. Tu peux être un très bon sélectionneur mais là, si tout est confirmé, c’est une grosse boulette »
A ceci près que ce n'est pas ce que Laurent Blanc a dit.

Mohammed Belkacemi: la taupe

Le Mr Propre qui a balancé l'affaire prétend "respecter les règles", qu'il a "dit ce qu'il avait à dire les yeux dans les yeux" et qu'il "n'a commis aucune faute".
Si il n'a pas remis les enregistrements aux journalistes, il en est l'auteur.
Le problème posé est que participant aux discussions concernées qu'il était en train d'enregistrer à l'insu des autres intervenants mis en cause, il s'est d'une part dédouané en polissant son propos qu'il savait enregistré, d'autre part il a complètement pourri le débat légitime sur la fuite des bi-nationaux et l'engageant à priori sur une guerre de discrimination positive, cette fois ci en faveur de blancs, mais pas du sélectionneur.

Christophe Dugarry: la mémoire

Petit souvenir de France 98 pour tacler Thuram sur son terrain favori : « Nous étions tous dans le vestiaire. On faisait des photos entre nous avec la Coupe du Monde. J'en faisais avec Zizou, Liza, Vincent Candela, ceux avec qui on est le plus proche, normal. Et là, j'entends : "Allez les Blacks, on fait une photo tous ensemble." Sur le coup, ça ne me choque et ne m'interpelle pas parce que je n'ai pas l'esprit tordu et que je connais Lilian, qui n'est ni facho ni raciste. Et là, Frank Leboeuf l'interpelle et lui dit : "Eh Lilian, et si nous on avait dit : "Allez on va faire une photo entre blancs les gars...". Je n'ai pas du tout trouvé la réflexion de Lilian déplacée, mais je souhaite juste qu'il fasse preuve de retenue désormais »

Boli: la bande à Basile

Boli danse d'un pied sur l'autre. Joueur de l'équipe de France, il dit qu'il aurait pu jouer pour la Côte d'Ivoire, belle reconnaissance pour sa formation en France.
« Je suis scandalisé par ce que je viens d’apprendre. Je connais Blanc, nous avons joué ensemble et je ne pense pas qu’il soit raciste, pas plus que Blaquart, qui est un mec bien. Mais l’idée de parler de quotas, c’est terrible pour nous qui avons porté le maillot de l’équipe de France. Que penser de la génération des Kopa, Piantoni, des Zidane et maintenant des Nasri ? Je ne veux pas y croire. Notre force a toujours été la diversité (...) J’ai joué pour la France : les Ivoiriens étaient fiers de me voir porter ce maillot bleu. Si j’avais été au cœur de la génération Drogba, j’aurais peut-être porté celui des Eléphants. La France aurait été fière de m’avoir formé et les Ivoiriens aussi. Trezeguet nous a bien servis à l’Euro 2000, non ? On a oublié ça. Et Higuain, on ne l’a pas voulu ? Ce n’est pas le rôle des instances de mettre un soupçon de discrimination dans son sport. C’est révoltant. Je ne peux pas accepter ça. Imaginez-vous à ma place ? Je suis atterré. Blanc doit-il partir ? Ce n’est pas à moi de décider mais je ne peux pas accepter ça. Je suis outré »
Et citer Higuain appelé par Domenech (une de plus), qui à part faire rire ne fait qu'ajouter de l'eau au moulin de Blanc: l'Argentin est né en France quand son père jouait à Brest, et rentré au pays à l'age de 10 ans il a été formé là-bas, l'Argentine aurait donc dû perdre un joueur qu'elle a formé.

jeudi 28 avril 2011

L'islam ? une victime...dialectique d'un converti

Tout le monde en parle

Le rappeur Akhénaton invité dans l'émission de Thierry Ardisson en 2001, 2003 et 2006 est emblématique du discours victimaire de stigmatisation des musulmans qui seraient tous mis dans le même sac. Ce discours se bâtit sur une lecture particulière autour de plusieurs thèmes forts :
  • complot médiatique visant à décrédibiliser et salir l'image de l'islam et des musulmans avec deux exemples :
    • attentats du 11 septembre,
    • caricatures de mahomet ,
  • démocratie "à l'européenne" inadaptée aux pays arabes
  • sociétés occidentales "intolérantes" devant s'adapter à l'islam et non l'inverse
Sur la manière de présenter ses idées, la rhétorique fallacieuse décrite par Schopenhauer est d'usage. Bien maîtrisée elle chez Akhnaton un véritable cas d'école, efficace même avec une utilisation simpliste et systématique des mêmes stratagèmes comme les appelle Schopenhauer.

Les caricatures


Ces caricatures mettent en scène Mahomet. Elles sont parues en 2006 dans le journal Danois Jyllands Posten suite à l'impossibilité de trouver un illustrateur pour un livre racontant aux enfants la vie du prophète Mahomet, mettant ainsi l'accent sur une auto-censure contre laquelle leurs auteurs estimaient devoir réagir.

Akhénaton compare ces caricatures à celles de juifs pendant la guerre, il faut donc comprendre que ces dessinateurs sont des nazis.
Pourtant, au contraire des nazis qui théorisaient sur les races inférieures notamment les juifs objets de caricatures, la démarche ici clairement annoncée des dessinateurs Danois questionne sur la liberté garantie par la démocratie de critiquer les religions, et en particulier l'islam qui ne saurait justifier d'une exception.
Outre cette attaque ad personam assimilant les caricaturistes à des nazis qu'ils ne sont en aucune manière, le fait que ces caricatures choquent des musulmans modérés et intègres selon Akhénaton est l'autre raison de les condamner. Ici l'argument ad verecundiam avancé est discutable sur deux aspects non démontrés :
  • Rien ne permet de juger du niveau d'intégrité et de modération de ces musulmans qui se disent choqués.
  • L'argument de ces personnes choquées n'est pas plus valable que celui concernant les personnes tout aussi intègre et modérées choquées par la censure sur la liberté de caricature qui ne s'est jamais appliquée aux autres religions.
En fait le rappeur se contente de répéter un discours bien rodé, ces propos sont le verbatim de l'argumentaire de Thierry Meyssan sur le sujet.

Le complot médiatique anti-musulman



A l'issue des attentats du 11 septembre 2001, le rappeur reproche aux médias occidentaux de stigmatiser l'islam en ne montrant que des musulmans extrémistes, et ne parlant pas des modérés.

D'une part le terme "modéré" recouvre chez les musulmans une diversité de points de vues, depuis le très occidental Salman Rushdie jusqu'au beaucoup plus ambigu Tariq Ramadan tout autant qualifié d'extrémiste, si bien qu'un flou total entoure ce premier argument.


D'autre part, les réactions populaires dans les pays musulmans n'ont pas été unanimement hostiles, et même plutôt l'inverse avec un soutien venant des médias musulmans , journaux et chaines de télé.



Akhénaton préfère donc ignorer ces sources édifiantes des médias musulmans pour ne critiquer que les médias occidentaux, démontrant sinon un esprit partisan au moins un manque de rigueur dans son analyse et de cohérence de ses critiques .


Inadaptation des valeurs démocratiques à certaines cultures


Cette vision reçoit une réponse cinglante d'un musulman et non des moindres, Salman Rushdie, dans une interview à la revue Reason en 2005 : "L'idée de droits universels--L'idée de droits qui sont universels à tous les hommes car appartenant à notre nature humaine profonde, et non pas à l'endroit où nous vivons ou bien à la culture à laquelle nous appartenons-- est d'une importance capitale. Cette conviction est combattue par les apôtres du relativisme culturel qui refusent l'existence de tels droits, qui si vous les regardez, prendront tour à tour le visage de Robert Mugabe, des dirigeants Chinois ou Singapouriens, des talibans ou de l'ayatollah Khomeini. Il est dangereux de croire que tout est relatif, et donc que ces personnes seraient autoriser à tuer puisque leur culture est de tuer."

dimanche 17 avril 2011

Le Patronat ce grand mouvement humaniste

Ils sont indignés.

Le patronat par la voix de la présidente du MEDEF réagit à l'annonce du ministre de l'intérieur, Claude Guéant, de réduire le nombre d'immigrés autorisés chaque année à venir en France

L'humanisme...


Et Laurence Parisot de vanter les vertus de la mixité culturelle et du métissage !

D'ordinaire peu soucieux des questions de société, le patronat n'est pas à un accommodement près lui qui est capable d'ouvrir des salles de prières pour les musulmans dans ses usines, dès lors que cette main d'œuvre moins revendicative se plie à ses exigences productivistes.

Déjà entrevoit-on la logique à peine dissimulée derrière l'indignation patronale dans une démarche libérale, de moins disant social où la concurrence d'une main d'œuvre étrangère habituée à des standards sociaux indigents oblige la classe laborieuse Française à revoir ses prétentions à la baisse dans un contexte de pénurie d'emplois.

Reconnaissant cependant les problème d'intégration elle avance que l'école est la solution aux problèmes d'intégration, encore faudrait-il lui en donner les moyens. Mais voilà, le coût de l'éducation nationale pèse sur la compétitivité des entreprise aussi pour adresser ce volet, il va falloir chercher ailleurs.

Cette logique immigrationniste prétend à la fois la nécessité de faire entrer les étrangers, une fois arrivés de leur construire des logements et enfin de leur bâtir des édifices religieux au financement desquels l'état doit participer. La mise en œuvre d'une dîme sur les sociétés devrait donc logiquement s'appliquer pour assurer son financement.

...et ses vertus économiques


Le métissage voulu par le patronat n'a pourtant pas cours en son sein. On reste entre soi, trop préoccupé à se partager les dividendes et autres parachutes dorés pour se préoccuper de questions sociétales.

D'ailleurs, par quelle outrecuidance les salariés exigeraient-ils de se voir attribuer une prime liée aux dividendes versés, eux qui n'ont fourni que leur force de travail là ou les actionnaires ont fait disposer du capital. Et oui, braves gavroches faites attention, la porte des entreprises Française est grande ouverte et les étrangers s'y bousculent.

Le MEDEF devrait juste prendre garde que le peuple de France ne lui rappelle par la voix des urnes qui en France est le patron.

samedi 9 avril 2011

TGV : 30 ans de centralisation


Le TGV raccourcit les distances mais redessine une France hideuse, difforme des régions qu'il laisse éloignée des ses axes de circulation.

La faute à la centralisation excessive où Bordeaux et Paris, respectivement distantes de Marseille de 650km et 780km, sont par la magie du train à 5h40 et 3h30 de la capitale Provençale.

Si pour un habitant de Marseille le train rapproche Paris, de facto il éloigne Bordeaux pourtant situé à 1h10 d'avion seulement contre 1h20 pour Paris suivant une logique géographique implacable.

Du concentrisme...

La bizarrerie de la situation tient au fait de l'absence totale de volonté politique d'aménager le territoire autrement que selon une vision concentriste autour de la capitale.

Dans concentrisme il y a centrisme, cette volonté de se positionner au centre, qui n'aurait pas plus d'inconvénient que cela si elle émanait d'un lieu géographiquement central, ce que Paris n'est pas pour la France.

La logique voudrait qu'un réseau relie les grandes métropoles nationales entre elles dessinant un réseau dont Paris ne serait qu'un des pôles, pourtant la capitale s'exige centrale.

...à la par(b)igoterie

La bigoterie parigote ou parbigoterie est sans limite. Prétendant prôner la décentralisation, cette ligne idéologique se décharge sur les collectivités locales des charges encombrantes d'éducation pourtant rattachées au pachydermique ministère de l'éducation nationale, là où les transports font eux l'objet d'une prise en charge nationale mais suivant un ordonnancement de bigoterie parisianiste.

Les transports en commun très développés en région parisienne sont gérés par la couteuse RATP à qui l'état a versé pendant près de 40 ans une indemnité compensatrice payée par l'ensemble des contribuables Français dont seuls les Franciliens ont pu bénéficier des effets.

Le TGV suivra exactement ce principe avec l'ensemble de ses lignes cherchant à rapprocher Paris de sa province, aucune ligne transversale n'existant à ce jour.



Comme le démontre la carte du recensement de 2006 mise en image par l'Express, les grandes métropoles de la moitié sud sont un modèle de répartition géographique : Nice, Marseille, Toulouse, Lyon et Bordeaux apparaissent comme les pôles régionaux concentrant les population suivant une distribution régulière.

Au contraire, la moitié nord apparait comme phagocytée par l'agglomération parisienne monstrueuse avec 10 millions d'habitants laissant autour d'elle un désert démographique et économique dont le TGV est un des responsables.

Le TGV pourra être un instrument de redistribution en hébergeant les actifs parisiens au delà des limites de l'Ile de France à la condition de favoriser un vrai échange inter-régional et de relier les grands centres urbains.

Ingérence décentralisée

A ce sujet, la question du trajet du TGV sud-est éclaire de manière assez édifiante combien la vision parisianiste peut à ce point polluer une réflexion où un pragmatisme évident aboutirait à une solution logique.

Toulon un centre urbain de dimension nationale, le 9ème du pays, concentrant plus d'un demi million d'habitant et la majeure partie des habitants du Var dont il est la préfecture.
Sur la ligne SNCF reliant la France à l'Italie, lorsqu'il s'est agit de déterminer par où devrait passer le TGV reliant Marseille à Nice, la question du passage par Toulon s'est posée, certain préférant un trajet à l'économie, parallèle à l'autoroute A8, mais ne présentant d'intérêt que pour ceux qui se rendent en vacances sur la Côte d'Azur, au détriment des besoins des populations locales.

Il serait injuste de fustiger uniquement la capitale, des édiles locaux aussi bien à Nice qu'à Marseille, soucieux de leurs intérêts strictement locaux, ont également soutenu les projets les plus directs. Certes plus cher, ce trajet par Toulon qui a depuis été fort logiquement choisi, répond à la raison même de la création d'une ligne TGV: relier les grans pôles démographiques, comme s'il s'était agit pour relier Lyon à Lille de questionner un passage par Paris, hypothèse farfelue mais qui a été tout de même envisagée par les technocrates de la capitale dans ce cas éloigné de leur préoccupations nombrilistes.

samedi 26 mars 2011

Le bourgeon musulman ou le gui et le chêne

Le 9 mars 2011 Christophe Barbier dans l'Express appelle au débat sur l'islam, amenant ses fausses solutions aux faux problèmes de l'islam en France.

En effet le développement harmonieux d'un islam de France commence par s'affranchir du critère ethnique aux termes connotés tels que "beurgeoisie".
Le néologisme comme la rime s'il ont un intérêt littéraire, peuvent politiquement être néfastes et destructeurs car le sens d'un mot est ce qui se cache derrière, et c'est aujourd'hui tout l'objet du débat.

Barbier n'a guère que le financement des mosquées à proposer : "Les religions épanouies en France avant 1905 ont eu le temps de constituer un patrimoine immobilier : aidons l'islam à en faire autant. Que l'Etat et les collectivités locales avancent l'argent nécessaire aux constructions de mosquées, et qu'un denier du culte musulman rembourse au fil des ans ces prêts et leurs intérêts."

Parlant de religions épanouies en France avant 1905, l'islam avait en vérité tout loisir de le faire et n'était pas moins favorisé pour cela que le catholicisme, le judaïsme ou le protestantisme. Le sud de la France fut en effet brièvement musulman avant Charlemagne, une cinquantaine d'années, avant d'être expurgé par la volonté des habitants des zones occupées.

L'islam contrairement aux religions sus-citées, n'arrive pas par le prêche mais par les armes et les régions islamisées des Balkans en portent toujours les stigmates. La communautarisation sous formes les plus radicales de conflit armé et de haine larvée se nomme d'ailleurs Balkanisation.

C'est bien ce phénomène qu'on redoute en France, et à juste titre tant le phénomène semble intrinsèquement lié au corpus idéologique islamique.

Aussi, si Barbier s'avance en peu trop en affirmant "l'islam ... sera un jour une part de l'héritage français." il omet que les racines judéo-chrétiennes de la France incluent un rejet historique de l'islam et que le "bourgeon musulman" devra s'amender afin que la greffe prenne.

Si certes -"chaque fois que l'intégrisme musulman veut les assiéger, la riposte doit être implacable. Interdire le voile intégral en public était indispensable, et les droits de la femme musulmane méritent d'autres combats encore. Les prescriptions alimentaires ou vestimentaires oppressantes, qui perturbent la vie sociale à l'école ou à l'hôpital, doivent être interdites."-; financer les mosquées ou les autres cultes naissant d'ailleurs ne repose sur aucun principe républicain et est en contradiction avec celui de la laïcité.

L'ouverture doit venir de l'islam et non pas de la république.

La fortune des églises vient de celles de leurs plus prodigues contributeurs. Aux musulmans de France dont la réussite liée à leur appartenance nationale issue de leur parcours éducatif et leur intégration au tissu économique de prendre en main leur destin.

Comme le firent en leurs temps les chrétiens en adoptant la fête païenne de Sol Invictus le 25 décembre pour en faire leur fête de Noël, l'islam doit trouver des points d'ancrage dans la société Française.

C'est en donnant que l'islam pourra recevoir, bien mieux qu'en exigeant, revendiquant ou quémandant.

vendredi 25 mars 2011

Il est souvent difficile d’être musulman en France dans ce climat malsain

L'intervention de Gilles Bernheim, grand rabbin de France, dans "Le Monde" du 23 Mars 2011 éclaire les débats en cours sur l'Islam sous l'angle sempiternel de l'ostracisation.

Si comme lui nous pensons que "les juifs et les musulmans doivent pouvoir assumer et vivre leurs différences dans le respect de la loi républicaine»; en revanche, rappeler à ceux qui outrepassent les barrière de la laïcité dans leur pratique de la religion, n'est pas : "chercher des boucs émissaires".
En quoi nous renvoyons au grand rabbin son diagnostic par la question "mais qui est le plus malade et de quoi?"


A force de prétendre que la défense de la laïcité offense "les musulmans", c'est les musulmans qui ont une vision véritablement laïque de la place de l'Islam dans la société qu'on offusque.
En effet, ces musulmans sont choqués de voir que leur coreligionnaires s'arrogent le droit d'occuper l'espace public pour leur prière du vendredi, mais que la bien-pensance ambiante balance tous ensemble joyeusement dans une même marmite sous un couvercle marqué "islam".
C'est dans cette perception de la diversité des points de vue musulmans que se joue, et se gagne ou se perd la bataille pour la laïcité et le vivre-ensemble.


Affirmant que "Il n'y a aucune contradiction entre laïcité et pratique d'une religion", le grand rabbin occulte tout de même le fait qu'en attaquant la position de la religion sur la place publique, la laïcité constitue de facto un obstacle sinon une contradiction majeure.
La laïcité est à ce point si peu évidente pour les religions que le modèle de laïcité Français est un cas à peu près unique dans le monde. Il constitue un écueil permanent pour les religions qui doivent y laisser une position dominante historique.

L'exemple juif peut être un modèle pour l'islam bien que certains archaïsmes subsistent encore. Par exemple l’abattage rituel commun aux deux religions ne peut en aucun cas prétendre s'imposer à une réglementation républicaine visant à éviter la souffrance animale, ce que conteste en religieux le grand rabbin.

Pour un autre aspect, Gilles Bernheim affirme "Notre calendrier prétendument laïque est ainsi calé sur les fêtes chrétiennes : un enfant, en France, n'aura jamais à manquer l'école pour pouvoir fêter Noël."
L'exemple choisi est très intéressant car si Noël est une fête chrétienne, sa célébration correspond en fait à une fête païenne antérieure en Europe et adoptée à l'origine par les chrétiens pour dynamiser les conversions.
Et alors que les célébrations de la semaines sainte constituent la période la plus importante de l'année pour les chrétiens, ces jours ne sont pas fériés en France alors qu'ils le sont dans nombre de pays catholiques.

Enfin la comparaison d'avec la situation des juifs des années 30 est balayée par Gilles Bernheim comme faisant outrage à la mémoire des victimes de la Shoah.
Cette référence quasi sacrée comme ne prêtant même pas à la discussion mériterait au moins cet éclaircissement que le judaïsme n'avait jamais existé comme religion dominante dans aucun état d'Europe permettant de présumer une quelconque malignité.
L'islam lui a une histoire en Europe, faite d'affrontements que ce soit en Espagne ou dans les Balkans, avec des conséquences encore visibles et que le génocide des Juifs par les nazis fut précédé, sinon inspiré par celui des Arméniens chrétiens par les Turcs musulmans.

Pour respectable qu'elle soit, la position de Gilles Bernheim, grand rabbin de France, rappelle simplement que la laïcité n'est pas l'affaire des religieux, mais bien celle des laïcs.

jeudi 24 mars 2011

Clap de fin pour "nos ancêtres les Gaulois" ?

Dans "Le Point" le 17 Mars dernier, la sénatrice UMP Fabienne Keller envisageait l'édition d'un manuel d'histoire Franco-Africain, évoquant le "problème d'identité" des jeunes de banlieue et proposant ainsi une solution de vivre ensemble. L'hebdomadaire donnait ensuite la parole à Benjamen Stora co-auteur d'une histoire de "la guerre d'Algérie" avec Mohamed Harbi.

Vision brouillée

Le principe de la république est d'hériter ce ceux qui étaient là avant nous. La lignée n'est pas raciale (la generatio) dans le sens biologique où l'héritage vient des parents, mais citoyenne faite de l'héritage national institué par la République : le drapeau bleu-blanc-rouge, le coq, la Marseillaise, nos ancêtres les Gaulois... Et bien que peu d'entre nous puissent justifier d'ancêtres "gaulois", nous en sommes tous les héritiers.

Déplacer la vision historique constructrice de la nation sur une dimension raciale revient à refuser une fois encore l'intégration à la communauté nationale à ceux pas assez clairs ou trop frisés pour avoir eu un jour des ancêtres gaulois.

Benjamen Stora parlant de son manuel "commun" franco-algérien prête à sourire tant sa vision asymétrique du conflit occulte nombre de faits et travaille une mémoire sélective dans un but d’apaisement au détriment d'une démarche historique rigoureuse mais risquant de heurter la fierté des masses arabes.

Car l'enjeu est bien, là : l'histoire doit-elle rester une discipline scientifique ou bien devenir un outil politique pour maintenir une paix sociale fragile ?

mercredi 23 mars 2011

Mais qui sont ces gros cons qui votent FN ?




Intéressant billet de Sophia Aram ce mercredi 23 mars 2011 sur France Inter, intéressante intervention de François Bayrou présent dans le studio pour qui l'angle d'attaque (en règle) n'est pas le bon , l'exclusion n'étant pas à son sens la bonne méthode pour toucher l'électeur FN.


Miss Aram commence pourtant pas trop mal "Non les électeurs du FN ne sont pas des gros cons, ils sont justes tristes ou en colère ou ont peur"
C'est très commun mais cela a le mérite d'être juste : la perte des valeurs historiques de l'Europe chrétienne qui peine à assumer ses racines en étant incapable de s'en souvenir et de l'avouer inciterait à la tristesse, la passivité face à nos rues envahies semaine après semaine par des prieurs zélés au mépris de la laïcité pousserait à la colère, enfin les règles islamiques appliquées pour le Ramadan jusque dans l'école accessoirement laïque elle aussi, pourrait bien flanquer la trouille en se demandant quand cela va t-il s’arrêter et jusqu’où cela peut il aller.

Mais Sophia (cela signifie sagesse en Grec, oui, oui) y discerne plutôt des idées pas très claires, des gens pas forcément intelligents, qui ne réfléchissent pas beaucoup, des gros cons pour résumer.
Et de demander "C'est quoi cette idée que les responsable sont les immigrés ?"

Oui, c'est vrai pourquoi blamer les immigrés ?

Cette lycéenne qui après la fameuse loi sur voile sans rapport aucun avec une immigration de confession musulmane, vient avec son déguisement mais ôtant juste son voile faisant débattre sur sa tenue, pourquoi y voir un rapport avec l'immigration ?

Ces migrants sans papiers qui s'entassent dans des logements insalubres au cœur des villes, envoient leurs enfants à l'école publique qui parait il manque de moyens et qui sur la foi de leurs enfants sont régularisés et demandent ensuite à bénéficier de logements sociaux en nombre insuffisant, quel rapport avec l'immigration ?

Les "philosophes" comme Sophia les appelle, qui éructent leur haine de l'étranger, mais pourquoi n'acceptent ils pas de voir arriver illégalement des étrangers qui resteront et leur imposeront les règles liées à leur mode de vie qu'ils n'ont pas laissé dans leur pays d'origine.

Ce que Sophia ne semble pas voir bien que disposant de ses deux yeux, c'est que l'opposition aux archaïsmes propres aux sociétés musulmanes transposées dans une France qui fait face à une crise économique et au chômage n'est pas moins digne venant d'un vote démocratique fut il pour le FN que d'une asssociation courageuse comme "Ni pute , ni soumises". Et que l'immigration clandestine régularisée donne tort aux immigrés légaux faisant la queue aux ambassades et qui eux respectent les règles en place, là où la république est censée faire respecter les règles qu'elle édicte, ce que n'ont jamais fait les édiles PS ou UMP.

L'électeur Français à défaut d'être un gros con, a la lucidité de faire au risque de déplaire, des choix suivant ses intérêts propres.
C'est la démocratie, dont la première règle est d'adopter le choix de la majorité tout en respectant celui des minorités.
L'électeur FN ne rappellerait il pas tout simplement cela, tant certaines minorités tentent insidieusement et régulièrement d'imposer leurs règles à une majorité habituellement silencieuse mais dont la voix démocratique résonne dans les urnes.

Et d'interroger "Qui sont en réalité les gros cons ?"