mercredi 4 mai 2011

Quotas, le scandale ? A l'institut national du football à Clairefontaine : 4 internationaux A français, 26 internationaux étrangers.

Blanc: le coach

Les faits sont limpides, à l'annonce de statistiques sur les derniers résultats de l'Institut national du football à Clairefontaine : 4 internationaux A français (sélectionnés en équipe de France), 26 internationaux étrangers; il réagit:
«Ça me choque; Ce qui se passe dans le football actuellement, ça me dérange beaucoup. A mon avis, il faut essayer de l'éradiquer. Et ça n'a aucune connotation raciste ou quoi que ce soit. Quand les gens portent les maillots de l'équipe nationale des 16 ans, 17 ans, 18 ans, 19 ans, 20 ans, Espoirs, et qu'après ils vont aller jouer dans des équipes nord-africaines ou africaines, ça me dérange énormément. Ça, il faut quand même le limiter. Je dis pas qu'on va l'éradiquer mais le limiter dans ces pôles-là...
Ce n'est pas les gens de couleur qui me posent un problème, ce n'est pas les nord-africains. Moi je n'ai aucun problème avec eux.
Mais le problème, c'est que ces gens-là doivent se déterminer et essayer qu'on les aide à se déterminer. S'il n'y a - et je parle crûment - que des blacks dans les pôles (de jeunes, ndlr) et que ces blacks-là se sentent français et veulent jouer en équipe de France, cela me va très bien.
On ne veut pas éliminer les étrangers, pas du tout, mais faire en sorte que les pôles Espoirs ou les pôles de la DTN testent sur des critères mieux définis pour pouvoir attirer d'autres personnes, parce que si on a toujours les mêmes critères, y aura toujours les mêmes personnes. Et plus ça va, plus ça va être encore davantage. Parce que je suis sur les terrains tous les samedis, je vois quelques centres de formation: on a l'impression qu'on forme vraiment le même prototype de joueurs: grands, costauds, puissants. Qu'est-ce qu'il y a actuellement comme grands, costauds, puissants ? Les blacks. Et c'est comme ça. C'est un fait actuel. Dieu sait que dans les centres de formation, dans les écoles de football, ben y en a beaucoup. Je crois qu'il faut recentrer, surtout pour des garçons de 13-14 ans, 12-13 ans, avoir d'autres critères, modifiés avec notre propre culture. Je vais vous citer les Espagnols: ils n'ont pas ces problèmes-là. Ils ont des critères de jeu qui sont très précis, à 12-13 ans.
Les clubs ils auront toujours leurs critères de sélection. Ça tu pourras pas... Même si en formant des éducateurs, tu vas pouvoir peut-être à la longue changer un petit peu les choses, ou influencer un peu. Mais c'est surtout dans les pôles qu'il faut avoir ces critères-là.
En ce moment tu n'as pas le choix puisque tu as toujours le même stéréotype de joueurs, tu exagères. Je vois les centres de formation, je les vois de Bordeaux, des cités, et tu as toujours le même stéréotype de joueurs, je suis désolé ! Tu vas aller au centre de formation de Bordeaux, tu vas prendre les joueurs, mais des petits bons joueurs, tu n'en auras pas. Donc il faut inciter.»

Thuram: Appelez moi Malcolm

Thuram le leader racial qui aime à déambuler grimé en Malcolm X comme s'en offusque Patrice Evra, s'étonne sur France2 que le phénomène de bi-nationaux se focalise sur les noirs alors qu'il concerne des Franco-Péruviens, Franco-Portugais ou Franco-Italiens. Pirouette sans réel fondement sans aucun exemple concret face à la masse des joueurs africains concernés.
Avec Pascal Blanchard dont le message très politisé passe sous le couvert d'un travail d'historien en butte avec la colonisation, il a a cosigné un "appel à une République multiculturelle et post-raciale" qui semble quelque peut contradictoire avec les propos qu'il a tenu dans Libération du 30 septembre 2007 ou il se dit opposé aux quotas. Parmi les mesures proposées, des statistiques sur l'accès à l'emploi ou au logement, un bonus / malus des aides publiques lié au respect de la "diversité". Le terme quota transpire tellement qu'il est inutile de le mentionner.

Noah : la marionette

Yannick Noah n'a pas entendu ce qu'a dit Laurent Blanc, normal il n'était pas là. Alors que sait il ? Pas grand chose sinon ce que lui lancent les gens de Médiapart ou ce qu'a pu dire le "frère" Thuram en rogne.
Laurent Blanc a parlé voici ce qu'a compris Noah :« Laurent Blanc dit : les Blacks ils courent plus vite, parce qu’ils sont plus costauds. Mais ça ne veut rien dire ! C’est troublant. C’est vraiment troublant. Je suis persuadé que si je me retrouve à une table avec Laurent et qu’on a une conversation, en dix minutes il change d’avis. Pour moi, c’est de l’ignorance. Tu peux être un très bon sélectionneur mais là, si tout est confirmé, c’est une grosse boulette »
A ceci près que ce n'est pas ce que Laurent Blanc a dit.

Mohammed Belkacemi: la taupe

Le Mr Propre qui a balancé l'affaire prétend "respecter les règles", qu'il a "dit ce qu'il avait à dire les yeux dans les yeux" et qu'il "n'a commis aucune faute".
Si il n'a pas remis les enregistrements aux journalistes, il en est l'auteur.
Le problème posé est que participant aux discussions concernées qu'il était en train d'enregistrer à l'insu des autres intervenants mis en cause, il s'est d'une part dédouané en polissant son propos qu'il savait enregistré, d'autre part il a complètement pourri le débat légitime sur la fuite des bi-nationaux et l'engageant à priori sur une guerre de discrimination positive, cette fois ci en faveur de blancs, mais pas du sélectionneur.

Christophe Dugarry: la mémoire

Petit souvenir de France 98 pour tacler Thuram sur son terrain favori : « Nous étions tous dans le vestiaire. On faisait des photos entre nous avec la Coupe du Monde. J'en faisais avec Zizou, Liza, Vincent Candela, ceux avec qui on est le plus proche, normal. Et là, j'entends : "Allez les Blacks, on fait une photo tous ensemble." Sur le coup, ça ne me choque et ne m'interpelle pas parce que je n'ai pas l'esprit tordu et que je connais Lilian, qui n'est ni facho ni raciste. Et là, Frank Leboeuf l'interpelle et lui dit : "Eh Lilian, et si nous on avait dit : "Allez on va faire une photo entre blancs les gars...". Je n'ai pas du tout trouvé la réflexion de Lilian déplacée, mais je souhaite juste qu'il fasse preuve de retenue désormais »

Boli: la bande à Basile

Boli danse d'un pied sur l'autre. Joueur de l'équipe de France, il dit qu'il aurait pu jouer pour la Côte d'Ivoire, belle reconnaissance pour sa formation en France.
« Je suis scandalisé par ce que je viens d’apprendre. Je connais Blanc, nous avons joué ensemble et je ne pense pas qu’il soit raciste, pas plus que Blaquart, qui est un mec bien. Mais l’idée de parler de quotas, c’est terrible pour nous qui avons porté le maillot de l’équipe de France. Que penser de la génération des Kopa, Piantoni, des Zidane et maintenant des Nasri ? Je ne veux pas y croire. Notre force a toujours été la diversité (...) J’ai joué pour la France : les Ivoiriens étaient fiers de me voir porter ce maillot bleu. Si j’avais été au cœur de la génération Drogba, j’aurais peut-être porté celui des Eléphants. La France aurait été fière de m’avoir formé et les Ivoiriens aussi. Trezeguet nous a bien servis à l’Euro 2000, non ? On a oublié ça. Et Higuain, on ne l’a pas voulu ? Ce n’est pas le rôle des instances de mettre un soupçon de discrimination dans son sport. C’est révoltant. Je ne peux pas accepter ça. Imaginez-vous à ma place ? Je suis atterré. Blanc doit-il partir ? Ce n’est pas à moi de décider mais je ne peux pas accepter ça. Je suis outré »
Et citer Higuain appelé par Domenech (une de plus), qui à part faire rire ne fait qu'ajouter de l'eau au moulin de Blanc: l'Argentin est né en France quand son père jouait à Brest, et rentré au pays à l'age de 10 ans il a été formé là-bas, l'Argentine aurait donc dû perdre un joueur qu'elle a formé.

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