samedi 3 novembre 2012

De Cambronne à Longuet

Portés par la forfaiture récente du président Français, les dirigeants Algériens en veulent toujours plus et exigent la repentance.

La réponse de Longuet a le mérite d'être claire et spontanée. Il n'est pas homme à se défiler, et à défaut de mettre le genou a terre comme le pitoyable socialiste élu s'en rappelle t-il pour représenter les Français, lui plie le coude et enjoint d'un geste alerte les membres du FLN d'aller se faire voir ailleurs.


Les patriotes ont la rage de leur conviction, et toute demande de reddition entraîne toujours la même réaction, de Cambronne à Longuet.

Notons que son adversaire du jour est le FLN Mohamed-Chérif Abbas qui exigeait "une reconnaissance franche des crimes perpétrés à leur encontre par le colonialisme français".
Precisement ce monsieur est ministre des Moudjahidines (combattants du Djihad) autrement dit le ministre des anciens combattants car l'engagement du FLN dans la guerre d'indépendance l'a été au nom de l'islam et de la guerre sainte, le Djihad.

Un bras d'honneur salutaire donc, envers l'extrémisme religieux et le révisionnisme, le FLN est vraiment très mal placé pour venir parler de crime, si ce n'est ses propres exactions.

samedi 20 octobre 2012

Forfaiture

Tout dans le communiqué du président Français(1) n'est qu’approximation visant à séduire le gouvernement Algérien a qui il fait ainsi allégeance avant de lui rendre visite en décembre.

Le FLN, le parti unique qui tient l'Algérie depuis son indépendance dans un total déni démocratique est à l'origine des premiers soulèvements contre la France en 1954. Sa plateforme politique(2) défend une vision de l'Algérie arabo-islamique laissant une place floue aux communautés chrétiennes et juives. Le FLN ne tardera pas à montrer ses intensions envers ces minorités en organisant une série de pogroms contre les civils, des familles entières massacrées dans des conditions atroces.

Le FLN n’épargnera pas non plus les musulmans, que ce soit les adversaires politiques du MNA ou les harkis dans l'horreur de la sanglante épuration post-indépendance.


Le FLN organise cette manifestation du 17 octobre 1961 qui est un acte de guerre.

En 1961 le FLN est militairement acculé et commet actes de terrorisme, exécutions sommaires et torture.
Si il ya eu une guerre en Algérie, alors cet épisode est une bataille où s'affrontent le FLN et ses activistes d'un coté, la France et sa police de l'autre.

Ce jour là c'est un parti totalitaire qui défile dans Paris pour imposer sa purification ethnique de l’Algérie, que les faits confirmeront.

Il n'y a pas plus de pacifisme dans ce déploiement FLN dans Paris que dans un déploiement de para dans les Aurès, le FLN a voulu la guerre tout en refusant d'assumer ici cette réalité.
Les manifestants sont là à l'appel du FLN, et n'ignorent en rien qu'il s'avancent dans Paris en étant le FLN, acteurs et complices de ses exactions en combattant la France dont la réponse dans cette bataille sera cinglante.

Un état arabo-musulman

La doctrine du FLN est la mise en place d'un état arabo-musulman (2), ce qui va bien au delà à la seule revendication d''indépendance à laquelle les minorités ethniques d'Algérie auraient pu s'associer.
Si le FLN est de fait l'acteur principal de l’indépendance Algérienne, sa cause qu'elle qu'en soit l'acceptation qu'on pourrait en avoir ne justifie en rien l'ensemble des activités criminelles de ce parti.

La France n'a pas plus a rougir de la répression de cette manifestation que l'ensemble des autres faits  de combat des totalitarismes.

Le soutien des communistes, ces grands démocrates et défenseurs des droits de l'homme à cette prise de position présidentielle est lourd de sens, eux qui sont les alliés historiques du FLN et de ses crimes.

Reconnaissance à sens unique

Les Français victimes des pogroms et exactions du FLN, attendent eux pareille reconnaissance de leur président qui leur devait en premier lieu son attention .

Cette déclaration n'est pas celle d'un grand président de la république; le petit homme se cache derrière l'ombre de Papon et professe allégeance au FLN, le parti qui tient l’Algérie dans la répression depuis sa création avant l’indépendance et offre aujourd'hui protection a la famille Kadhafi.

Le président fait fi de la réalité en donnant sa version dévoyée, la France ne mérite pas cette forfaiture.

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(1) Communiqué - 17 octobre 1961
- Le 17 octobre 1961, des Algériens qui manifestaient pour le droit à l'indépendance ont été tués lors d'une sanglante répression.La République reconnaît avec lucidité ces faits.Cinquante et un ans après cette tragédie, je rends hommage à la mémoire des victimes.
http://www.elysee.fr

(2)FLN - Déclaration du 1er novembre 1954   "Restauration de l’Etat algérien souverain, démocratique et social dans le cadre des principes islamiques.....Réalisation de l’Unité nord-africaine dans le cadre naturel arabo-musulman."
http://www.premier-ministre.gov.dz

dimanche 16 septembre 2012

Millet mis à l'Index

Annie Ernaux
Le premier Index romain fut publié par le pape Paul IV en 1559 à la demande de l'Inquisition.


Le cas d'Anders Breivik suscite peu la controverse : revendiquant son appartenance à l’extrême droite, le monde le connait par la tuerie de l'île d'Utoya ou il a éliminé 77 personnes qui participaient à un rassemblement de jeunes travaillistes.

L'élimination physique des adversaires politiques signe le totalitarisme qu'il soit fasciste, nazi, communiste, marxiste, baasiste ou autre.
Ce n'est pas l’œuvre d'un fou. Breivik assume l'entière responsabilité de son acte qu'il justifie dans un manifeste où il revendique la défense de son identité Européenne et chrétienne face au multiculturalisme et aux invasions de populations migrantes non sollicitées d'origine extra européenne.

Pour autant, la revendication d'une identité culturelle n'est pas un acte de totalitarisme. Les démocraties en particulier la France puisent aussi leurs origine dans une revendication nationale forte. Le peuple (le demo dans démocratie) uni et soudé autour de son identité et de ses valeurs culturelle est un fondement essentiel incluant le respect de l'individu comme membre de cette communauté bien loin des valeurs collectivistes totalitaires versées dans la promotion du groupe.

Richard Millet

La faute de Millet est de souscrire à ces valeurs, lui qui combattit jadis au Liban au coté de Phalangistes chrétiens, et de le revendiquer en dénonçant ce qu'il estime être la passivité des gouvernements Européens face à la dislocation culturelle qu'il réprouve.

Si la thèse de Millet reste du domaine du débat d'idées démocratique, la réponse d'Ernaux qui le taxe d'emblée de Fasciste se pose dans le refus du débat. Pire, elle dévoie totalement la revendication légitime de Millet en en discours basiquement raciste.
En comparant le crime politique de Breivik avec celui d'un pervers sexuel comme Marc Dutroux elle efface tout l'argumentaire que développe Millet et le ravale au rang de pédophile.

Toute la finesse d'un procès Stalinien.

Pour finir, ce qu'Ernaux rejette c'est non pas que Millet ai pu cautionner l'assassinat de 77 personnes; il ne l'a pas fait.
Non, Ernaux en parfaite marxiste rejette avant tout l'idée qu'un autochtone puisse revendiquer son identité, sa langue, sa culture, sa religion et ses racines quand il n'est ni Palestinien, ni Africain, ni musulman, mais blanc et sanglotant comme Bruckner l’écrivait déjà il y a 30 ans.

Multiculturalisme,  de quoi parle t-on ? Des horaires spécifiques aux femmes dans les piscines municipales ? Des repas halal imposés et du porc retirés des cantines scolaires ? Des femmes portant le voile ? De polygamie ou d'excision ? De mariage forcé ou de répudiation des épouses ?

A la jeune romancière d'origine extra-européenne qu'elle prétend faire parler, Ernaux devrait simplement rappeler ce que multiculturalisme pourrait signifier. 

Et avant qu'elle ne puisse plus le faire, surtout ne pas assassiner Millet


samedi 15 septembre 2012

Des musulmans innocents et des chrétiens forcémment coupables

Chris Stevens, ambassadeur américain tué lors de l'attaque du consulat de Benghazi
 La charge médiatique contre les producteurs du "film" Innocence of  Muslims est au moins aussi forte que celle reprouvant l'assassinat de quatre diplomates américains en Libye.

Les musulmans en colère ont d’après les médias toutes les raisons de l’être.

Cible de critiques extrêmement dures sur sa qualité cinématographique, parmi tous les films amateurs circulant sur le web sa réalisation hasardeuse le situe pourtant dans la moyenne supérieure. Oui mais voila, le film s'en prend a Mahomet.

Contrairement aux caricatures de 2006 issues de médias bien en place, la liberté d'expression est ici celle du citoyen lambda, comprendre un être à la liberté d'expression inférieure. Délivrant une vision de Mahomet caricaturale mais pourtant pas si éloignée de la réalité historique -le prophète fut auteur de massacres à la tête de son armée, et collectionna les épouse dont la plus jeune avait 9 ans- le ou les auteurs (car on ne sait toujours pas) sont allègrement associés aux franges fascisantes et taxés d'extrémistes, alors que ce qui frappe le plus est l'absence de moyens et de talent cinématographique.

En comparaison ce traitement si dur détonne avec le sort réservé a d'autres "œuvres" qui revendiquaient plus de prétentions artistiques mais aussi utilisaient l'image de Christ plutôt que Mahomet.

"Extrémistes" chrétiens "purifiant" l'affiche de la pièce
Ainsi la pièce de Castellucci   Sur le concept du visage du fils de Dieu  met en scène un des personnages en pleine déliquescence fécale particulièrement contagieuse. Si bien qu'à la fin de la pièce un visage de Christ en grand format servant de fond à la scène se retrouve lui aussi dégoulinant de merde, ce dernier terme ne figurant dans aucune des critiques hurlant au génie sur cette œuvre. Les quelques Catholiques choqués qui ont été jusqu’à verser de l'huile de vidange sur les spectateurs sont pour les médias les "cathos intégristes". Puisse l'islam être atteint par la grâce de cet intégrisme, qui aurait massacré un costume plutôt qu'un diplomate, mais là on chipote.
Alors rassurons nous, les attaques d'ambassades sont juste le fait de musulmans en colère ou ulcérés et non d’extrémistes.

Autre œuvre ayant déclenché l'hostilité des Chrétien, Piss-Christ de Serrano, lui ne fait pas dans le jambon mais présente des crucifix trempant dans l'urine. Encore une fois les réactions hostiles émanent de fascisants voire même de néo-nazis, un mail a en effet menacé de plonger le "journal d'Anne Frank" dans l'urine, blasphème !

Le spectateur ne s’étonnera donc pas que les artistes de tous poils se limitent  aux icônes religieuses Chrétiennes dont les zélotes sont réputés pour leur férocité, et de saluer bien bas le courage de nos intellectuels qui ne se rabaissent pas a s'en prendre a l'Islam qui a démontré toute sa respectabilité lors des caricatures Danoises et de Charlie Hebdo en 2006.

mardi 7 février 2012

Toutes les cultures ne se valent pas

Interview croisée : Le Monde - Lundi 6 février 2012



Né à Tunis en 1946, Abdelwahab Meddeb enseigne la littérature comparée à l'université Paris-X-Nanterre. Il a notamment publié aux éditions du Seuil, La maladie de l'islam (2002), Sortir de la malédiction. L'islam entre civilisation et barbarie (2008), Pari de civilisation (2009). En 2011, il a publié Printemps de Tunis aux éditions Albin Michel.

Comment avez-vous reçu les propos de Claude Guéant affirmant que "toutes les cultures ne se valent pas" et qu'"il y a des civilisations que nous préférons" ?

Abdelwahab Meddeb : Comment croire encore à l'inégalité des cultures quand on sait ce que l'ethnologie, l'anthropologie, la linguistique, la biologie ont apporté ? L'affirmer révèle soit l'ignorance soit le cynisme politique. C'est ce que fait M. Guéant en période électorale : gageons que ses propos relèvent de la seconde hypothèse.

Le Cordelier : Oui, les valeurs portées par différentes cultures ne sont pas identiques et ne véhiculent pas les mêmes conceptions de société. L'émergence de la démocratie selon ses paramètres modernes est un fait hélas rare qu'il convient de ne pas mettre au même niveau d'autres structures civilisationnelles surtout lorsqu’elles promeuvent la discrimination allant jusqu'au massacre.
Cela ne préjuge rien d'un quelconque degré de civilisation des populations et d'un jugement de valeur de l'individu dont il faut absolument se démarquer.
Il est question d'un corpus d'usages et de règles, pas de personnes.

Historiquement citons un exemple édifiant: La civilisation Aztèque et avant eux les Mayas, se démarquaient des autres civilisations de leur époque en plaçant le sacrifice humain au cœur de leur organisation, en pratiquant des massacres de masse de plusieurs milliers de personnes. Les Mayas on vu leur civilisation s'effondrer avant même l'arrivée des Espagnols, les Aztèques ne durèrent guère après leur arrivée. Le film de Mel Gibson Apocalypto mettant en scène ces horreurs de la civilisation Maya bien que reposant sur une approche historique rigoureuse a suscité un tollé. La pensée politiquement correcte ne supporte pas la critique d'une civilisation non occidentale et les attaques ad personem envers le cinéaste certes controversé n'eurent jamais aucun argumentaire solide contre le fond du film. Le journal de France 2 du 18 décembre 2006 décrit les Mayas comme "un peuple raffiné qui connait les mathématiques, l'écriture et l'astronomie alors que Mel Gibson les présente comme des sauvages". La civilisation est elle une capacité à valoriser l'individu ou une ingéniosité à faire des calculs ?


Quelle culture, civilisation ou communauté est, selon vous, visée par le ministre de l'intérieur ?

Abdelwahab Meddeb : De fait, ce sont les musulmans et les Arabes qui sont visés. Les stigmatiser comme inférieurs par nature est destiné à flatter le courant raciste du Front national (FN) pour le drainer vers son propre parti. Comment M. Guéant ose-t-il quasi explicitement rejeter ces communautés hors de l'esprit des Lumières au moment même où les peuples auxquels ces communautés appartiennent ont confirmé sur leur propre sol l'universalité du droit naturel ? Ne sont-ils pas les premiers aujourd'hui capables de mourir pour la liberté, l'égalité, la dignité ? Que le mouvement révolutionnaire arabe qui occupe depuis plus d'un an la scène de l'actualité ait été dévoyé par de vieux démons n'illustre que la dialectique de l'Histoire.

Le Cordelier : Ce propos a une portée universelle, il ne vise spécifiquement aucune culture.
Le nivellement de l'analyse des civilisation amène à accepter de la même manière une société institutionalisant les massacres et discriminations face à une société visant à préserver l'intégrité physique et morale des personnes considérées en tant qu'individus.
De manière fort édifiante c'est du coté de l'islam et pas des Mexicains qu'on se sent visé.
La problématique de l'islam n'est pas comme on peut l'entendre le seul fait d'extrémistes islamistes.
La société musulmane est sous tendue par des valeurs telles que l'impossibilité de choisir sa religion avec l'interdiction pour le musulman de quitter l'islam ou la discrimination faite au femmes par exemple en terme d'héritage ne leur accordant que la moitié de l'héritier male. Les récentes révolutions arabes en amenant l'islamisme sous la lumière éclaire justement sur les turpitudes de cette civilisation qui rivalisa jadis avec l'occident mais qui est enlisée depuis le milieu du moyen age dans une impasse sociétale qui l'empêche d'évoluer et dont la cause est profondément structurelle.

Selon vous le "fanatisme fut la maladie du catholicisme", le nazisme celle de l'Allemagne, et "l'intégrisme est la maladie de l'islam". Est-il donc permis de soumettre les civilisations au droit d'inventaire ?

Abdelwahab Meddeb : Toute culture a à conjurer ses vieux démons tant elle bascule entre civilisation et barbarie. Si la barbarie de l'islam est l'islamisme, la barbarie de la culture à laquelle appartient M. Guéant reste le racisme. L'un et l'autre sont exclusivistes, niant l'altérité et s'estimant par nature supérieures. Faut-il rappeler les ravages que la culture occidentale a produits à travers le colonialisme et le nazisme, ces deux formes de racisme qui se sont exprimées par la violence meurtrière ? Ces barbaries n'ont pu être contenues malgré la très haute civilisation que le même Occident a donnée à l'humanité.

Le Cordelier : Mettre sur le même plan nazisme et colonisation relève de l'ignominie.
Le nazisme a une visée exterminationiste alors que n'en déplaise à Mr Meddeb la colonisation à mis un terme à la pratique de l'esclavage organisé au Maghreb et dont Européens et Africains étaient les victimes.
Le catholicisme a aboutit à la reconnaissance des Protestants avec l'Edit de Nantes et des Juifs avec le concordat Napoléonien là ou l'islam ne faisait que tolérer les autres religions qui sinon avilies étaient et sont toujours mises systématiquement en infériorité.
La laïcité comme garantie de tolérance ne pose d'ailleurs aucun problème au catholicisme alors qu'elle irrite fortement l'islam.

Abdelwahab Meddeb : Ainsi les propos de M. Guéant ne correspondent pas à l'apport civilisateur de sa propre culture. Ils confirment plutôt la propension à la barbarie qui loge en elle. Je suggère à M. Guéant de lire Le Fou d'Elsa (1963) ; il y verra son compatriote Louis Aragon traverser la "forêt d'islam" où s'entend la rumeur de la confrontation entre civilisation et barbarie au sein de cette culture. Cette œuvre est un don de civilisation qu'un Français offre au peuple algérien en train de recouvrir sa souveraineté ; elle lui permet d'être reconnu dans sa dignité humaine après avoir souffert pendant 130 ans du déni et de la barbarie raciste qui ont décrété sa culture inférieure au point d'en associer les sujets à une espèce de sous-humanité.

Le Cordelier : Aragon poête communiste complaisant à l'égard de la barbarie stalinienne est un bien mauvais avocat de la civilisation.
En fait de souveraineté le peuple Algérien subit depuis l'indépendance la dictature du FLN parti unique. Les Français ont créé l'Algérie à partir d'une dépendance turque vivant du trafic d'êtres humains, ont les premiers étudié l'histoire du territoire et des autochtones, libérés les juifs de leur statut misérable auquel l'islam les réduisait. Le nationaliste Algérien Ferraht Abbas était même docteur en médecine de la faculté Française d'Alger, comment peut on sérieusement parler de sous humanité.


Propos recueillis dans Le Monde par Nicolas Truong
Article paru dans l'édition du 07.02.12